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LA GRANDE PÊCHE

ASSOCIATION FÉCAMP TERRE-NEUVE
Etienne Bernet / © Édition Association Fécamp Terre-Neuve

Pour en savoir plus :  Simenon capitaine de l'Ostrogoth par Claude Menguy in Annales du Patrimoine n°5 / 1998
Simenon situera plusieurs de ses livres à Fécamp > voir notre page "textes".
La reproduction d’extraits de ce texte est autorisée sous réserve de mentionner l’auteur et l’éditeur.
L'Ostrogoth dans le port de Fécamp.
© coll. particulière, D. R.
C'est au cours de l'été 1925, à l'occasion de ses premières vraies vacances, que Georges Sim (Simenon) avait découvert la côte normande et le pays de Caux. Il séjournait avec sa femme, Tigy, à Bénouville, près d'Étretat, dans une maisonnette dépendant d'une ferme exploitée par la famille Paumelle.

C'est à l’issue de la longue et courageuse équipée à bord du « Ginette » que notre capitaine frais émoulu a décidé de se doter d'un vrai bateau apte à affronter la mer. Il se rend à Fécamp et commande la construction de son cotre aux chantiers Georges Argentin.

Georges Argentin, on peut l'imaginer, a dû faire preuve de beaucoup de patience avec ce client particulièrement exigeant et méticuleux qu'était Simenon ! La construction de l'Ostrogoth est achevée au cœur de l'hiver. Le 13 février 1929, (le jour précisément de son 26e anniversaire), Georges Simenon donna une procuration à Georges Argentin « Pour signer en son nom et place, solliciter, faire établir toutes pièces officielles concernant le bateau Ostrogoth ». Son inscription sur le registre du service de l’Inscription maritime est datée du 4 mars 1929 ; celle de son cotre - armé pour la plaisance - du 5 mars. L'Ostrogoth, qui jauge 7,30 tonneaux, sera doté d'un moteur de vingt chevaux.

Simenon, de retour à Paris, s'empresse de procéder au baptême de son bateau. La cérémonie a lieu à l'île de la Cité, à la pointe du Vert-Galant et la bénédiction est donnée par le curé de Notre-Dame. Il va alors entreprendre le voyage qu'il rêve d'accomplir depuis des mois et qui le conduira dans les pays nordiques, Belgique, Pays-Bas, Allemagne. Cette croisière sera entrecoupée par deux immobilisations importantes. La première survient à Delfzijl (Pays-Bas) où, après quelque six mois de navigation le cotre doit être réparé.